Sous ce « diminutif » se cachent pas moins de quelques diplômes, plusieurs titres, et une multitude de pratiques !
Chacun ses spécialités, et si on faisait un peu de tri ?
Les différences entre les psychiatres, les psychologues et les psychothérapeutes
Lorsqu’on a besoin d’aide pour traiter des troubles mentaux, on peut être confronté à un grand nombre de professionnels de la santé mentale, chacun ayant sa propre spécialisation et ses propres qualifications. Les psychiatres, les psychologues et les psychothérapeutes sont trois professionnels qui peuvent aider les personnes atteintes de troubles mentaux, mais ils sont différents dans leur formation, leur rôle et leur pratique.

Le psychiatre
Son vrai nom est Docteur en Psychiatrie. Notez particulièrement qu’il y a le mot « docteur » ! Un psychiatre a donc fait l’école de médecine, et choisi de se spécialiser dans les maladies du mental, alias psychiatrie.
C’est le seul, en tant que médecin, à être habilités à prescrire un traitement pour traiter un trouble mental.
Les psychiatres peuvent également fournir une psychothérapie, mais ils se concentrent généralement sur le traitement des troubles mentaux les plus graves, tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire, les troubles psychotiques….
Il est cependant tout à fait possible d’être recommandé pour aller voir un psychiatre pour… simplement vérifier que son cas ne relève pas de la psychiatrie ! C’est troublant… Mais au moins on sait ! Encore que les maladies mentales qui peuvent être prises en charges avec un traitement médicamenteux permettent dans les meilleurs cas, de vivre comme n’importe qui d’autre. L’important est souvent de poser le bon diagnostic pour recevoir le bon traitement !
C’est également lui qui est apte à poser un nom sur une pathologie de l’ordre de la psychiatrie.
Les psychologues
Les psychologues sont des professionnels de la santé mentale qui ont suivi une formation en psychologie à la faculté de psychologie. Les fac ont généralement une orientation soit clinique, soit en recherche.
Ils ne sont pas habilités à prescrire des médicaments, mais peuvent fournir une psychothérapie et d’autres formes de thérapie. Les psychologues travaillent souvent avec des patients souffrant de troubles mentaux courants, tels que la dépression, l’anxiété, le trouble obsessionnel-compulsif, le trouble de stress post-traumatique….
Le psychologue est seul habilité à faire un diagnostic psychologique.
Les psychothérapeutes
Les psychothérapeutes sont (normalement) des professionnels de la santé mentale qui se sont formés à une ou plusieurs méthodes de thérapie. Les psychologues, psychiatres, travailleurs sociaux, conseillers ou autres professionnels accompagnants peuvent aussi être formé à une ou plusieurs méthode de thérapie. Il n’est cependant pas toujours aisé de savoir qui pratique quoi lorsque le professionnel ne l’affiche pas clairement. (Mais je vous pose la question : à quel point est-ce important ?)
Ils peuvent tout aussi bien ne pas venir initialement du milieu médical, et avoir par exemple eux-mêmes bénéficié de l’aide d’un thérapeute et voulu ensuite se former à cette méthode pour à leur tour aider d’autres personnes. Une sorte de boucle vertueuse.
Les psychothérapeutes ne sont pas habilités à prescrire des médicaments, mais ils peuvent aider les patients à comprendre leurs pensées, leurs émotions et leur comportement, ainsi qu’à développer des compétences pour mieux faire face aux situations difficiles. Il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les « spécialités » qui peuvent exister…
A l’heure où j’écris ces mots (2023), le métier de thérapeute n’est pas réglementé. « N’importe qui » peut se prétendre thérapeute… La grande majorité aura suivi un formation, mais celles-ci ne sont pas diplômantes.
Les principales orientations de psychothérapie
Il existe de nombreuses techniques différentes pour parler de thérapie. Elles ont chacune des méthodes et des approches différentes. Elles ont cependant toutes l’objectif de vous aider.
Voici quelques types de thérapies et une courte définition. Je ne les connais pas toutes moi-même…
- La thérapie psychodynamique : cette approche se concentre sur les expériences passées du client, en particulier les expériences de l’enfance, pour comprendre comment elles peuvent influencer le comportement actuel du client.
- La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : cette approche se concentre sur la manière dont les pensées et les comportements du patient peuvent contribuer à ses problèmes de santé mentale. La TCC est souvent utilisée pour aider les cas de troubles de l’anxiété, les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) et les troubles de l’humeur (troubles qui, rappelons-le, doivent être diagnostiqués par un psychologue !).
- La thérapie systémique : cette approche se concentre sur la dynamique familiale et sur la façon dont elle peut affecter la santé mentale du client. La thérapie systémique est souvent utilisée pour aider les personnes à améliorer leur communication et leur relation avec les autres membres de leur famille ou de leur couple.
- La thérapie humaniste : cette approche se concentre sur le développement personnel et la croissance personnelle du client.
- La thérapie centrée sur la personne : cette approche se concentre sur la compréhension qu’à le client, de ses expériences et de ses émotions.
- La thérapie existentielle : cette approche se concentre sur les questions philosophiques fondamentales, telles que la mort, la liberté, la solitude et le sens de la vie. La thérapie existentielle est souvent utilisée pour traiter les troubles liés à des angoisses existentielles, qui peuvent mener à de la dépression ou des troubles de l’adaptation par exemple.
- La thérapie intégrative : il est dit que cette approche combine différentes orientations de psychothérapie pour créer un traitement personnalisé et adapté aux besoins individuels du patient. On est d’accord que ça ne fait pas exactement avancer le problème de définition de cette pratique…
Ce sont les « grandes » pratiques, mais il y a aussi la Gestalt-thérapie, qui est à la fois une thérapie humaniste et aussi holistique d’après sa définition.
Et bien-sûr l’hypnose ! Ou plus exactement LES hypnoses, J’en ai moi-même appris 2 techniques diamétralement opposées, mais qui utilisent le même état « hypnotique ». Car même dans cette pratique, il existe là aussi plusieurs courants. Chez les uns, une fois le problème posé, le praticien va partir dans un long monologue qui va emmener le client dans une « transe hypnotique » où c’est l’inconscient qui va travailler à résoudre vos problèmes. Chez d’autres, au contraire, pendant la transe, le client sera sollicité (car être hypnotisé ne veut pas dire dormir ! Être hypnotisé, c’est à la fois être là et n’être pas là… Une part de soi est pleinement ici, là, maintenant… Mais c’est comme si la petite voix un peu relou qui tourne dans les pensées s’était fait la malle ! Pas étonnant que Messmer, à la TV, dise à qui veut l’entendre que 15 minutes de transe hypnotique soit équivalentes à 3h de sommeil ! Quel repos quand cette petite voix se tait le temps d’une séance ! (ou plus selon les petites voix intérieures, tu sais, celle qui juge et qui critique tout le temps !)). L’hypnose de rue et l’hypnose de spectacle, sont simplement orientés sur du divertissement, mais sont sensiblement la même technique.
J’aimerais aussi apporter une spécialité bien trop souvent complètement oubliée par les personnes en demande d’aide :
Le coaching
On aurait tendance à mettre ce mot uniquement à côté des performances sportives des athlètes de haut niveau, alors qu’en fait : PAS DU TOUT !
Il suffit de penser au coaching parental, coaching de couple… Finalement, au même titre qu’un thérapeute, un coach, souvent spécialisé coach de vie, peut tout aussi bien, voire même mieux, t’aider à sortir des situations où tu te sens mal !
Là où je modère tout de même mon propos, c’est qu’un thérapeute va pouvoir aider quelqu’un qui va très mal, à aller mieux.
Alors que ce que je trouve justement particulièrement intéressant avec le coaching (auquel je suis formée et encore en formation tellement je trouve ça génial !), c’est qu’il n’y a plus de plafond de verre pour aller mieux, et mieux, et encore mieux, et toujours mieux !!!
Je me suis effectivement formée tout d’abord à la PNL (programmation-neuro-linguistique), car un praticien m’avait vraiment aidée, dans les années 2004…
J’ai ensuite fait la rencontre de l’hypnose dans les années 2015. J’ai trouvé ça extraordinaire à vivre et j’ai voulu apprendre. J’ai appris à créer les longs monologues (ça n’a pas été ce que j’ai préféré !). Puis je me suis formée à une autre technique au moins aussi efficace, mais tellement plus ludique pour le praticien comme pour le client ! Se soigner en se divertissant, n’est-ce pas rêver !
Mais j’ai bien vu aussi des limites à ces techniques. Elles m’ont aidée assurément, mais il manquait encore et toujours « un p’tit bout »…
Jusqu’au jour où j’ai été mise face au coaching…. Et là, je t’assure que ma vie a pris un sacré tournant ! (Sinon en fait je ne serais même pas ici pour te le dire !!!!)
En résumé, il est important de noter que les psychiatres voient des patients souffrant de troubles psychiatriques ; les psychologues les clients souffrants de troubles psychologiques, et les thérapeutes voient toutes les (autres) personnes.
Notons qu’il est parfaitement possible de consulter à la fois un psychologue ET un thérapeute différents, mais qu’il vaut mieux les avertir tous deux afin d’avancer conjointement plutôt qu’à l’aveugle.
Par contre, une personne qui consulte un psychiatre devrait idéalement avoir l’aval du psychiatre pour consulter un autre praticien dans ses démarches pour aller mieux (et surtout continuer le traitement du psychiatre même si ça va mieux, seul le psychiatre peut arrêter un traitement prescrit).
Notons encore que les différentes techniques de psychothérapie peuvent être efficaces pour traiter différents troubles mentaux. Certaines techniques sont plus recommandées pour certains troubles, mais les limites sont souvent celles que posent les praticiens eux-mêmes.
Il est donc important de choisir un professionnel qui correspond à tes besoins personnels et qui utilise une approche qui te convient, et avec qui tu sens qu’un lien de confiance s’établit (en résumé : tu as envie de te confier à elle/lui !). D’ailleurs, si une séance de thérapie ne te semble pas « faite pour toi », hé bien tu as totalement le droit de ne pas reprendre de rdv !!
Je suis d’avis qu’il est intéressant de prendre ton 1er rdv par téléphone. Tu peux échanger brièvement avec le praticien, voir si le courant passe (sans lui faire perdre son temps non plus, hein !), et voir si ce qu’il te propose te semble en adéquation avec qui tu es toi !
Si tu as des remarques sur cet articles, des remarques sur ton expérience avec des praticiens, si tu te sens paumée et que tu as des questions, ou n’importe quoi d’autre sur le sujet, écris-moi !
contact@poursesentirmieuxetallerbien.com
Un petit article intéressant ici si tu souhaites continuer le débat 😉